Abou Said dit : un groupe des compagnons du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui ) partit en voyage et s’installa auprès d’une tribu arabe (les membres de la tribu étaient soit infidèles, soit trop avares (pour offrir de l’hospitalité aux voyageurs) comme le dit Ibn al-Qayyim dans al-Madaridj). Le groupe de compagnon demanda de l’hospitalité et ne l’obtint pas.
Ensuite le chef de la tribu fut piqué par un scorpion et tout fut fait pour le soigner mais en vain. Certains membres de la tribu dirent alors : si vous alliez voir ce groupe de voyageurs qui vient d’arriver… Peut-être connaît-il un remède utile. Puis on se présenta aux voyageurs et leur dit : ô gens, notre chef est piqué par un scorpion et nous avons tout fait pour le soigner mais en vain… Possédez-vous un remède utile ? Un membre du groupe dit : oui, je sais bien l’exorciser mais nous vous avions demandé de l’hospitalité et vous aviez refusé. Aussi n’accepterais-je de la faire qu’en échange d’une contrepartie . Ensuite ils se mirent d’accord sur l’offre d’un troupeau de moutons. Puis l’homme se mit à réciter : Louange à Allah, maître des univers (la Fatiha) et à cracher sur la victime. Celle-ci se mit subitement à marcher comme si de rien n’était. Ensuite, on lui remit le troupeau et les autres membres du groupe dirent : Partageons le troupeau. Mais l’exorciseur dit : « Ne le faites que quand nous aurons rencontré le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) et lui aurons raconté ce qui s’est passé et reçu son ordre.
À leur arrivée, auprès du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui ) ils lui racontèrent ce qui s’était passé et il leur dit : comment avez-vous su que la Fatiha était un moyen d’exorciser. » Puis il ajouta : Vous avez raison. Partagez le troupeau et réservez-moi une part (il dit ceci) en riant (rapporté par Boukhari, 2276 et Mouslim, 2201).